Bonjour !

 

Si vous entendez parler d'un prêtre théologien, ancien chanteur d'opéra, professeur à la faculté, écrivain, compositeur, poète, excellent cuisinier, directeur d'une troupe théâtrale pendant 30 ans, si vous entendez vraiment parler de ce personnage, ne pensez pas qu'il sort tout droit d'un roman de Victor Hugo ou d'un poème de Goethe, non, c'est moi tout simplement.

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Mais comment ai-je pu vivre tout cela ?

Grâce à ma famille, qui m'a permis d'être toujours curieux, inventif, créateur. Mon père, à la pensée très libre, philosophe jusqu'au bout des doigts, homme de gauche jusqu'au bout de l'âme, m'a appris l'honnêteté, la vérité, l'engagement. Ma maman, toute d'amour et de tendresse, m'a éduqué dans la gentillesse, le partage et la joie.

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Dans ma famille, on n'était pas catholiques pour un sou. Résultat des courses : le fils unique est devenu prêtre par la volonté de Dieu. Petite confidence : dans une autre branche de la famille, du style plus catho que ça tu meurs, la foi s'en est allée dans les bois et le merle moqueur est certainement plus catho que la plupart de mes cousins.

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Elle était belle cette prime jeunesse avec ses enjambées au bord de l'Ourthe. Ils étaient chaleureux ces jours studieux entre l'athénée et le conservatoire d'une cité ardente qui s'appelle Liège.

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Bardé de mes premiers diplômes, faisant la gloire de mon père, j'ai découvert la ville éternelle : Rome. Une année magnifique entre Colisée et Vatican et tenant à la main, celle qui allait devenir ma femme, Jacqueline.

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En me lisant, vous direz : un prêtre ? Une femme ? Help ! Aiuto !

Braves gens, ne savez-vous pas qu'un veuf peut être ordonné ? Pas bête l’Église... de plus, Jacqueline et moi avons donné naissance à 5 enfants, dont malheureusement 2 sont décédés à la naissance.

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Permettez-moi un petit retour en arrière. Après Rome, je me suis lancé dans une carrière lyrique sur différentes scènes d'Europe : Mozart, Wagner, Verdi, Massenet. Ah ! La musique ! C'est vraiment par là que le Seigneur s'est révélé dans mon coeur. Il m'a parlé à travers les arpèges et les triolets du concerto de Tchaïkovski.

 

Seulement, voilà le drame : si la musique est belle, le milieu lyrique est proprement détestable, avec bien souvent chanteurs égocentriques, agressifs, parfois indifférents. Jacqueline et moi avons prié afin que le Seigneur m'éclaire.

Depuis l'âge de 12 ans, je vivais pour Lui. La foi envahissait avec bonheur tous les espaces de ma vie et déjà à 16 ans, je voulais être moine... Mais les chemins de Dieu sont surprenants, inattendus, déroutants. Et c'est ainsi qu'après avoir bourlingué sur les scènes lyriques, nous avons créé, Jacqueline et moi, le théâtre Ichthus, un théâtre qui a eu pour vocation de dire l’Évangile, de l'annoncer partout, en tout lieu, et surtout parmi les jeunes : 14 000 représentations devant un million d'écoliers et d'étudiants et cela pendant 30 ans.

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Jacqueline a remis son âme à Dieu en 2008. Le théâtre a fermé ses portes en 2018. Mais le Seigneur, dans son amour et sa fidélité, m'a appelé au sacerdoce et j'ai été ordonné prêtre par un évêque merveilleux, l'une des plus grandes figures que la catholicité belge ait pu connaître. Oui, vous l'avez reconnu, Mgr André Léonard. Grâce à cet évêque hors du commun, et sur ses conseils, j'ai écrit mon premier livre : "Au-secours où est ton Dieu ?" et aujourd'hui, le 14ème va bientôt être édité.

 

Ce que j'ai réalisé, tu peux le faire aussi. Retiens bien la foi, l'espérance et l'amour, comme dit Saint Paul.

Des parents authentiques, des enfants libres et trois femmes qui auront marqué ma vie : Jacqueline, mon épouse, Lucette, avec qui j'ai partagé 30 ans de théâtre et Corinne-Maria, ma sœur en Christ.